La FDJ obtient le feu vert pour le rachat d’Unibet sous certaines conditions
🔔Les informations à connaître sur ce rachat d’Unibet (Kindred) par la FDJ :
- ✅ La FDJ rachète le groupe Kindred qui gère notamment le site Unibet pour 2,6 milliards d’euros, avec l’autorisation de l’Autorité de la concurrence pour opérer via la marque « verte » en France.
- ✅ La FDJ doit créer des marques distinctes pour séparer ses activités sous monopole de ses offres concurrentielles.
- ✅ Cette opération est la plus importante de l’histoire de la FDJ et sera finalisée d’ici fin novembre.
Une étape décisive est en train de se dérouler pour les jeux d’argent en France et plus largement en Europe. L’Autorité de la concurrence vient d’autoriser la FDJ à racheter Unibet sous certaines conditions importantes qu’on vous détaille dans cet article.
FDJ : un champion européen en préparation
La FDJ vient de franchir un cap majeur dans sa conquête du marché européen dans le domaine des jeux d’argent. Avec l’aval de l’Autorité de la concurrence, l’opérateur français s’apprête à racheter Unibet, détenu par le groupe suédois Kindred, pour un montant colossal de 2,6 milliards d’euros. Cette opération vise à créer « un champion européen des jeux d’argent et de hasard », comme expliqué sur Lefigaro.fr, mais sous certaines conditions, notamment pour éviter des risques de monopole.
Vigilance sur les risques de monopole
Pour que ce rachat se déroule sans encombre, la FDJ devra respecter plusieurs engagements. Elle a été invitée par l’Autorité de la concurrence à « reprendre et compléter les engagements souscrits en septembre 2023 dans le cadre de l’autorisation de l’acquisition de ZEturf », deuxième opérateur du marché français des paris hippiques en ligne. En effet, ce rachat d’Unibet intervient quelques mois seulement après l’acquisition de ZEturf par la FDJ. Cette première acquisition avait déjà soulevé des questions sur les risques de monopole et de liens commerciaux entre les différentes offres.
Ainsi, la FDJ doit s’assurer de bien séparer ses activités sous monopole (comme la loterie, où elle est l’unique opérateur en France) de ses activités concurrentielles (comme les paris sportifs en ligne, où d’autres entreprises peuvent également opérer).
Un engagement sur les séparations de marque
L’Autorité de la concurrence a donc exigé que la FDJ prenne un engagement supplémentaire : « toutes les offres de jeux concurrentiels seront, à terme, commercialisées sous une ou plusieurs marque(s) propre(s) aux jeux concurrentiels et ne comportant pas de racine commune ou de logo commun avec les marques FDJ. »
Cette décision a été prise suite aux observations de tiers dans le cadre de tests de marché, apprend-on dans un communiqué de presse sur Lautoritedelaconcurrence.fr. La FDJ devra donc s’assurer qu’il n’existe aucune confusion entre ses marques sous monopole (comme « Parions Sport Point de Vente ») et les nouvelles marques liées aux activités concurrentielles d’Unibet.
En pratique, cela signifie que la FDJ ne peut pas utiliser les mêmes marques, logos ou éléments marketing pour les deux activités. Elle devra créer des marques distinctes pour ses activités concurrentielles, sans lien apparent avec la marque FDJ.
Les risques d’effets congloméraux
Si l’Autorité de la concurrence souhaite une séparation des marques, c’est surtout pour réduire les effets congloméraux. En effet, grâce à ses nouvelles activités, la FDJ pourrait renforcer sa présence sur différents marchés liés et augmenter ainsi son pouvoir. L’Autorité de la concurrence craint que la FDJ lie commercialement ses offres sous monopole avec les services d’Unibet par différents biais. Par exemple, la promotion des paris sportifs et hippiques en ligne auprès des joueurs de loterie, la création d’offres incitant ces joueurs à parier en ligne, la confusion des parcours clients, et l’utilisation d’un compte client unique pour tous les jeux proposés.
- ➡️ Vous l’aurez compris, cette séparation des marques est une mesure clé pour limiter les risques de monopole et les effets congloméraux, et ainsi assurer un marché équitable pour les autres acteurs du secteur.
Une opération d’envergure pour la FDJ
Cette acquisition d’Unibet, qui devrait être finalisée d’ici fin novembre, marque une étape historique pour la FDJ. En effet, il s’agit de la plus grande opération financière de son histoire, depuis sa création en 1933. Pour Kindred Group, opérateur de jeux en ligne présent dans le monde entier, c’est également un tournant majeur. Avec cette alliance, la FDJ renforce sa position et se prépare à dominer le marché des jeux d’argent en Europe et entre désormais dans le monde des casinos en ligne en attendant une législation sur le marché français par l’ANJ qui pourrait arriver en 2025 ou en 2026.
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