Publicité Loto : « Un vent de liberté » cliché et démotivant en France
En fêtant les 10 ans de l’Euromillions et avec la venue du nouveau jeu My Million en février 2014, c’est bien la loterie N°1 de France, le Loto, qui a connu une période délicate l’année dernière avec des prises de jeux en net recul. Alors que le Loto promet une chance sur 19 millions de combinaisons de faire tomber le gros lot, l’Euromillions quant à lui n’est qu’à une chance sur 116 millions de combinaisons. Pour autant, le Loto ne fait plus recette, ces jackpots n’étant pas aussi impressionnant, sauf lors de longues séries impressionnantes avec le gagnant de 17 millions d’euros en Gironde le 17 janvier ou encore avec le couple de Libournais qui avait gagné 23 millions d’euros en 2014.
Mais cette année, avec trois tirages de vendredi 13 en février, mars et au mois de novembre, la Française des jeux se devait de remettre en avant le Loto, ce qu’elle a tenté avec cette nouvelle campagne de publicité intitulée « Un vent de liberté ».
Publicité montrant une chaise de bureau transformé en transat de plage pour une loterie quebecoise, le 649.
Une minute de clichés et stéréotypes rétrogrades pour « dynamiser » le Loto
Si les images sont bonnes et si les acteurs (bobo belles tronches) sont plutôt bien choisis, toute la campagne de publicité ne sent le réchauffé et en rien l’esprit de légèreté que l’on attend avec ce titre évocateur de vent et de liberté. Que de fausses notes qui, comme à l’habitude avec certaines campagnes Française des jeux, mettent l’argent au cœur du fantasme et laissent de côté les rêves, les aspirations et autres moments de véritable bonheur.
La musique, bienvenue à Rio et sur les plages de Copacabana
Au diable le bon goût, la musique utilisée pour cette campagne est directement connoté cocotier et va nous suivre pendant toute la vision de cette minute lourdingue. Les plages de sable fin, les fesses rebondies des Brésiliennes résonnent comme un lit’motiv dans cette campagne de pub qui, rappelons-le, est destiné à un public « jeune » pour attirer les joueurs de 20 à 35 ans.
Là où les Espagnols avaient fait de la poésie avec cette publicité sur Euromillions magnifique, mettant en lumière la très belle chanson de Chris Garneau « FireFlies », les Français de l’agence BETC n’ont pas eu la même finesse dans cette publicité Loto.
Clichés sexistes, clichés à l’humour très noir…
Si la banderole de l’humour a été brandie par l’agence qui a réalisé cette publicité, il faut bien dire que les concepteurs ne seront jamais de fin showman et ne lanceront, nous l’espérons, jamais leur « one man show ».
Des hôtesses d’accueil ultra sexy et conquise par la nouvelle richesse des deux collègues en passant par la rudesse des réunions de patrons, le travail de bureau ennuyant dans un pseudo call center en terminant par le fou rire d’un collègue à la machine à café black, toute la vidéo sent le cliché déplacé.
Une métaphore douteuse du retour sur terre plus proche d’un suicide
Pour terminer l’analyse de cette campagne publicitaire autour d' »Un vent de Liberté », nos deux collègues, nouvellement millionnaire finissent par passer par la bais vitrée de l’immeuble pour se retrouver, indemne, dix étages plus bas sur la route 66 véhiculés par leur chaise de bureau. Si l’on comprend bien le retour à la réalité et le retour du terre d’une telle métaphore, nous ne pouvons nous empêcher d’y voir ici un suicide raté, peut-être montrant que gagner au Loto n’est pas une idée aussi réjouissante ?
Vous l’aurez compris, l’équipe de Tirage-Gagnant.com n’a pas du tout apprécié cette publicité, une nouvelle fois très loin derrière les Espagnoles et leur campagne pour l’Euromillions que vous trouverez ci-dessous également.
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Une minute pour comprendre l’enchaînement des absurdités de cette publicité, accrochez-vous et faites vous votre idée.
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